Apprivoiser son anxiété

L'anxiété, ça peut se maitriser. © iStock

A cœur ouvert, la chronique de Rosette Poletti.

Et si une guerre nucléaire était déclenchée? Et si la variole du singe devenait une pandémie? Et, si cela ne suffisait pas comme raisons d’être anxieux, il y a la santé, l’augmentation des prix et l’état de la planète! Comment vivre avec toutes ces raisons d’être anxieux? Comment apprivoiser cette anxiété? Paulo Coelho écrivait: «L’anxiété naît avec l’homme et nous ne pouvons jamais la dominer entièrement. Il nous faudra vivre avec elle...»

Bien sûr, on voudrait «lâcher-prise», mais c’est impossible. On ne peut pas «penser à autre chose». A ce moment-là, on peut ressentir des symptômes physiques, le comportement peut changer et la tentation est grande de prendre des médicaments ou trop d’alcool. Alors que faire? Tout d’abord, accepter. S’accepter soi-même avec ce que l’on ressent qui est normal, vu l’état du monde. Ensuite, il est essentiel de ralentir, de limiter les apports d’informations anxiogènes. C’est inutile d’écouter les mêmes informations sur trois chaînes différentes, plutôt augmenter son temps de contact avec la nature. Quand on est en mouvement perpétuel, on ne peut pas se relier à soi-même, on ne sait plus ce qui est dérisoire et ce qui est essentiel.

Trouver le calme intérieur et apprivoiser l’anxiété, cela peut se produire par la méditation, en écoutant de la musique, en marchant dans la nature, en faisant du yoga. Développer sa sérénité intérieure, c’est aussi un moyen de mieux «vivre avec» l’anxiété humaine existentielle qui provient de se savoir fragile et mortel.

Comment cela peut-il se faire? Depuis des siècles, les humains ont eu recours à des «pratiques développées par les grandes religions et traditions, par exemple, prier, dire un chapelet, contempler une icône, répéter un mantra ou «Kyrie eleison» pour les chrétiens. Ce qui peut être aidant aussi, c’est de cultiver la compassion envers soi-même en acceptant que le fait de ressentir de l’anxiété, cela fait partie de la nature humaine.

La compassion pour soi-même et pour les autres augmente la confiance, le sentiment de paix et de sérénité et on peut ressentir de la gratitude. Et, étonnamment, plus il y a de gratitude pour ce qui est et qui coexiste avec l’incertitude, moins on ressent d’anxiété et plus le chemin s’éclaircit!

Rosette Poletti

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