Pierre-Yves Maillard: la mort et moi

Anna Lietti, Journaliste - jeu. 01/06/2023 - 00:00

Né à Lausanne en 1968, enseignant de formation, le populaire ténor socialiste Pierre-Yves Maillard a des racines familiales paysannes et ouvrières. Après 15 ans au Conseil d’Etat vaudois, il est, depuis 2019, conseiller national et président de l’Union syndicale suisse.

Pierre-Yves Maillard: la mort et moi — Portrait du socialiste vaudois et président de l'USS Pierre-Yves Maillard. © Nicolas Zentner

- Votre première rencontre marquante avec la mort?
- Celle de ma grand-mère paternelle. J’avais 15-16 ans, elle vivait à Lausanne. Dans les familles catholiques, on va voir les morts. Au domicile, ça a peut-être un sens, mais, là, elle était dans un de ces hôtels mortuaires anonymes, je n’ai pas aimé. Je ne l’ai jamais refait.

- Dans votre livre*, vous évoquez plusieurs morts tragiques d’amis quand vous étiez jeune adulte…
- Bien que Lausannois, j’ai passé le plus clair de ma jeunesse à la campagne, au milieu de la turbulente jeunesse du village familial, dans la Veveyse. Les virées à moto et, dans une situation, une agression au couteau ont coûté la vie à plusieurs jeunes du village… Quand on allait au bal de campagne, on faisait pendant la nuit plusieurs dizaines de kilomètres. La fin des années 80 et le début des années 90 étaient une période de grande...