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Société

Nicolas Feuz: la mort et moi

Anna Lietti, Journaliste - lun. 01/01/2024 - 09:22
Enfant de Neuchâtel, Nicolas Feuz, 52 ans, exerce la fonction de procureur. Il est aussi un des auteurs romands les plus lus. Sa spécialité: le polar, catégorie «thriller saignant». Son dernier livre, Le philatéliste, est sorti cet automne.
Le procureur neuchâtelois et auteur de polars Nicolas Feuz.
Le procureur neuchâtelois et auteur de polars Nicolas Feuz. © Nicolas Zentner

Racontez-nous votre première rencontre marquante avec la mort.
C’était pendant mon service militaire, j’avais 18 ans. J’étais chargé d’allumer la lumière dans le dortoir pour réveiller la chambrée. J’ai trouvé un gars gisant sur son lit avec du sang partout: il s’était ouvert les veines avec sa baïonnette. Finalement, il s’en est sorti, mais cette scène m’a marqué durablement. Pourtant, par la suite, comme juge d’instruction, puis comme procureur, j’ai vu beaucoup de cadavres…

Combien?
Plus d’une centaine en 24 ans. Beaucoup d’accidentés de la route et du sport: les plongeurs qui restent au fond du lac, le joggeur qui s’effondre dans les vignes. Des suicides aussi, des overdoses… Mais, en repensant à ce suicide manqué, je dirais que le plus choquant c’est la confrontation inattendue avec la mort. Dans le cadre de mon travail, quand j’arrive sur place, j’ai été briefé par téléphone, je sais ce que je vais...

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