Elizabeth Sombart: la mort et moi
- Votre première rencontre marquante avec la mort?
- J’avais 11 ans lorsque est morte ma grand-mère paternelle. Elle était roumaine et orthodoxe. Dans la tradition, les proches s’avancent vers le cercueil ouvert et touchent le front du défunt. Je me souviens de ce front froid. Mais surtout, de m’être demandé, en voyant mon père pleurer: pourquoi pleure-t-il puisqu’elle n’est pas là? Je savais qu’elle était vivante, avec nous, mais autrement. Qu’il y avait dans le corps quelque chose de plus grand que le corps, qui survivait. C’était une évidence.
- La foi, ça aide à affronter les deuils?
- Oui et non. Elle n’empêche pas de tomber de haut et d’avoir mal. Mais ceux qui ont la foi ont l’avantage de pouvoir pleurer avec Marie et se relever avec Jésus. De croire, aussi, que la vie ne s’arrête pas à la mort. Aux gens qui pensent qu’il n’y a rien...
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