La balade des forêts fauve

Cette chronique paraît au début du mois de janvier, alors que la vie a déjà redémarré. Mais je l’écris dans la lumière rare du début de décembre, un jour où les nuages bas laissent quelques rayons de lumière éclairer le Léman. Je la nourris de balades sur La Côte vaudoise à travers les tapis ocre de feuilles mortes, dans les forêts de hêtres et de chênes. Des tapis mouvants soulevés du bout de mes bottes, des tapis que je brasse et voudrais plus épais, aussi épais que dans mes souvenirs d’enfance. Qu’il est léger, le plaisir, quand les feuilles bruissent, s’envolent et s’éparpillent en retombant.

Un peu partout sur les sentiers, des bancs, du vert que doivent avoir les bancs, des panneaux de bois aux noms d’oiseaux, des sagesses d’ici et d’ailleurs inscrites sur des pancartes devant lesquelles on s’arrête ou non. Un chêne « dit Président », l’ancêtre a résisté aux...