Le mois dernier, je parlais ici du « courage des enfants ». Depuis, je m’interroge sur le courage des adultes, le vôtre, le mien. Je suis frappé par la façon dont on use de ce mot aujourd’hui. Exemple : vous passez par telle ou telle épreuve, et les gens vous disent « courage ! » Ou encore, telle personne confesse « Oh, moi, je ne suis pas courageux, je suis né froussard. » Je viens de relire Balzac et Vigny et je m’aperçois que cette notion, le courage, a évidemment pris des sens bien différents, selon les époques. On ne l’entendait pas de la même façon au XIXe siècle ou au temps des Romains comme de nos jours.
Je pense qu’on y a perdu. Beaucoup jugent aujourd’hui que c’est une affaire de caractère inné. On est courageux ou on ne l’est pas. La nature ou notre milieu ou notre éducation nous auraient faits ainsi. Il y aurait des...
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