J’étais à Fribourg, la semaine dernière, pour reprendre un spectacle que je n’avais pas joué depuis quelques mois. Comme ma mémoire était un peu « encrassée », baskets aux pieds et texte en tête, je me suis aventurée en courant aux alentours de l’hôtel. Je pensais à mon cher grand-père paternel «Bon Papa», jardinier et spécialiste des plantes alpines qui, à quatre-vingts ans, pouvait encore citer en latin le nom de toutes les plantes de son jardin. « La mémoire, ça s’entretient, disait-il. Si tu oublies un mot, tu dois le chercher jusqu’à ce que tu le retrouves. Tu fais défiler l’alphabet dans ta tête et, tu verras, il reviendra. La mémoire, c’est comme un terrier, si il y a un éboulement, il faut tout de suite nettoyer, sinon, un jour, il se bouche complètement. »
Je devais penser très fort à lui, parce que, au détour d’une ruelle, je suis tombée devant...
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