Leila Delarive: la mort et moi

-Votre première rencontre avec la mort?
- Leila Delarive: C’est absurde, mais je pense à mon poisson rouge, mort quand j’avais 6 ans. Avec mes cousins, on a fait une cérémonie dans le jardin, avec une tombe et une croix, alors que personne n’est catholique dans la famille. Mes parents sont musulmans non pratiquants, nous n’avons reçu aucune éducation religieuse.
-Vos parents ont-il fui la République islamique?
-Non. Mon père est arrivé en Suisse en 1958 pour faire sa formation de médecin. Ma mère, rencontrée en Iran pendant les vacances est, ensuite, venue le rejoindre. Ce sont des Iraniens occidentalisés, mais avec un lien fort à leur culture d’origine.
-L’expérience du deuil à distance vous est familière.
-Oui. Je n’ai pas mis les pieds en Iran depuis 2004, je ne sais pas à quoi ressemble la tombe de ma grand-mère. Avec mes cousins éparpillés dans le monde, on a créé...
publicité
La suite est réservée à nos abonné·e·s
Découvrez nos offres d’abonnement
Déjà abonné·e ? Se connecter