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Société

Le président français dévoile les contours d'une loi sur «l'aide à mourir»

La rédaction, - lun. 11/03/2024 - 11:04
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé qu'il allait présenter un projet de loi sur la fin de vie à son Conseil des ministres en avril.
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Le projet de loi sur "l'aide à mourir" avance en France. © iStock

Dans un entretien accordé conjointement aux quotidiens La Croix et Libération (accès à l'article en ligne payants) publié lundi, le président français a fait le point sur le projet de loi sur la fin de vie, annoncé il y a une année. Et c'est au mois d'avril qu'il compte le présenter au Conseil des ministres pour «une première lecture au Parlement en mai». Mais ce dernier pourrait débattre de ce texte durant de longs mois, voire plusieurs années, laisse entendre Emmanuel Macron.

«Avec cette loi, on regarde la mort en face», titre Libération en Une reprenant les propos présidentiels. Plus précisément, le projet introduit une forme «d'aide à mourir sous certaines conditions strictes». Emmanuel Macron les précise ainsi: pour prétendre à cette aide au suicide, les patients devront être majeurs, «capables d'un discernement plein et entier», atteints d'une «maladie incurable» avec un pronostic vital «engagé à court ou moyen terme» et sujets à des souffrances «que l'on ne peut pas soulager».

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Le président évoque le cheminement - guidé par le pragmatisme - qui a permis d'élaborer les contours du texte: consultation du comité national d'éthique, de patients, de familles de patients, de personnels soignants, etc.

Emmanuel Macron aborde l'entretien avec prudence, sachant le sujet particulièrement sensible en France: «Cette loi, nous l'avons pensée comme une loi de fraternité, une loi qui concilie l'autonomie de l'individu et la solidarité de la nation.» Et de préciser qu'il s'agira «ni d'un droit nouveau, ni d'une liberté, mais d'une possibilité». 

Le texte de loi prévoit en parallèle de renforcer les soins palliatifs. Cet aspect-là du projet sera dévoilé fin mars.

Le projet français, plus proche du suisse que du belge

Le projet d'«aide à mourir» avancé par le président Macron se rapproche du suicide assisté pratiqué et toléré en Suisse, explique Libération en complément de l'interview du président. «Dans ce cadre-là, c'est le patient lui-même, en non un tiers, qui accomplit le geste fatal, accompagné ou non de personnel médical», écrit le quotidien. qui ajoute que «la Suisse compte, en Europe, parmi les pays les plus permissifs en matière d'aide à mourir», soulignant que l'euthanasie est interdite.

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