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Société

Jean Ziegler: la mort et moi

Véronique Châtel, Journaliste - mar. 01/10/2019 - 00:00
«La manière dont la société marchande d’Occident traite la question de la mort traduit notre soumission au capitalisme,» dit le sociologue socialiste genevois Jean Ziegler.
Jean Ziegler
© iStock
- Pensez-vous au jour où vous ne serez plus là ?

- Jean-Paul Sartre dit que « toute mort est un assassinat ». Je partage ce point de vue. Le corps va naturellement vers la mort, pas la conscience qui l’habite. Quand la vie cellulaire s’arrête subitement de fonctionner, la conscience ne peut plus utiliser le corps pour s’exprimer. Il s’agit donc bien d’un assassinat, car la conscience est vouée à l’éternité.

- Où ira votre conscience lorsque votre corps se sera éteint ?

- Je crois à la résurrection. De quelle manière ma conscience parviendra-t-elle à exister ? Je ne le sais pas. Nous n’avons pas les moyens analytiques de percer ce mystère. Mais je suis convaincu de sa permanence éternelle. Car rien dans la conscience n’indique sa finitude, rien. Ma mère est décédée depuis plusieurs années, mais je reste en lien avec elle.

- Comment êtes-vous arrivé à cette représentation de la mort ?

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