«On ne résoudra pas la pénurie des professionnels de santé avec des bouts de sparadrap»
Comment analysez-vous la pénurie de médecins en Suisse?
Cela m'agace lorsque j’entends dire que les jeunes se détournent de la médecine parce qu’ils seraient moins travailleurs que leurs aînés et trop préoccupés par la qualité de leur vie personnelle. Oui, on manque de médecins, notamment de généralistes ; certes, certaines régions risquent de se transformer en déserts médicaux, mais c’est le système de santé qu’il faut interroger et critiquer. On ne peut pas d’un côté survaloriser les gestes médicaux techniques – en les rémunérant plus qu’une consultation de médecine générale, qui englobe de l’écoute, de la prévention et de la promotion santé – et, de l’autre, regretter que la médecine générale attire moins de candidats. Si on souhaite développer les soins de première ligne, donc la médecine générale, il faut qu’il y ait une volonté politique et une stratégie d’État d’en former plus et de les valoriser davantage. Et puis, si...
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