Vider la maison de ses parents ou l'étrange rendez-vous post-mortem avec eux
«L’enterrement a lieu samedi. Dimanche, je dois aider à vider l’appartement. A trier ses affaires… enfin ce qu’il faudrait garder», explique le héros d’un roman de Rachid Benzine qui vient de paraître (Le silence des pères, Editions Seuil). Et le pianiste concertiste qui a bousculé sa tournée pour venir dire adieu à son père, puis se recueillir dans son appartement, de découvrir, derrière un carreau fêlé, sous la baignoire, une enveloppe contenant des cassettes-audio. Il les écoute et entend son père raconter sa vie en France à son propre père resté au Maroc. Sidération du fils : son père n’était donc pas que cet homme bourru aux épaules rentrées?
Voilà une expérience — prendre conscience que sa mère ou son père ne se résumait pas à ce que l’on percevait d’elle ou de lui comme enfant — qui n’existe pas que dans les romans. Elle peut concerner chaque...
publicité
La suite est réservée à nos abonné·e·s
Découvrez nos offres d’abonnement
Déjà abonné·e ? Se connecter