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Culture

Pas de place pour les pieds tendres !

- mer. 13/03/2024 - 08:23
Délaissé par le septième art, le Far West garde une place à part dans l’univers de la bande dessinée. La preuve avec notre sélection parmi les derniers albums sortis en librairie.
Une planche de la BD La vengeance
Le vengeance, un plat qui se mange froid © DR

La vengeance

Un scénario qui n’est pas sans rappeler le film Impitoyable de Clint Eastwood. Mais ici le père vend sa ferme et emmène ses deux enfants pour traquer les assassins de sa femme. Une quête proche de la folie et qui flirte dangereusement avec les portes de la mort dans ces paysages glacés au pastel. Vaut-il la peine de risquer la vie de ceux qu’on aime sous prétexte de vengeance ? En tant que lecteur, on aurait tendance à répondre par la négative. Mais soyons honnêtes, on se laisse emporter par ce récit de David Wautier qui fait froid dans le dos.

La vengeance

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Red gun, la voie du sang

Tout est dit dans le titre. Pas de place pour les bisounours dans cet album, premier d’une nouvelle série prometteuse. On y retrouve Terence Nichols, chasseur de primes, qui a servi comme major pendant la guerre de Sécession. Une boucherie qui hante ses nuits et le pousse à sa scarifier. Mais de jour, il enquête sur le chantier du Transcontinental. Là, parmi les ouvriers qui travaillent pour la compagnie de chemin de fer, il y a un tueur en série qui affiche sa préférence pour les prostituées du camp. L’homme au pistolet rouge ne va pas chômer dans ce western au parfum crépusculaire et aux cadrages des plus efficaces.

Red Gun

Saint-Denis des Amériques, tome 1

On connaît le principe de cette série Jour J, à savoir revisiter l’histoire en la modifiant partiellement ou complètement. Le pari est risqué, le résultat variant évidemment d’un album à l’autre. Ce coup-ci, on est séduit. Imaginez, le roi Philippe VII ne règne pas depuis Paris, mais à partir de Manhattan sur la Nouvelle-France. Dans son palais, à l’européenne bien sûr, le monarque se retrouve maintenant face à dilemme. Doit-il se lancer à la conquête des territoires vierges, si prometteurs, de cette Amérique encore sauvage ou partir à la reconquête du pays de ses ancêtres ? Pendant ce temps, évidemment, ses éternels ennemis dont ces damnés sujets de la Couronne, complotent pour l’anéantir. Franchement, très agréable comme lecture et on adore le mélange entre les derniers représentants de la vieille Europe, avec leur perruque, et les sauvages, autrement dit les natifs.

Saint-Denis des Amériques

Lonesome, le territoire du sorcier

On reste en Amérique, mais au Kansas en 1861 pour en finir avec la fin du premier cycle de la série Lonesome, signée Yves Swolfs. Les amateurs de western apprécieront le dessin toujours aussi soigné, à commencer par une superbe couverture. Sinon, Clint Eastwood, encore lui, n’aurait pas fait mieux dans la peau du justicier impitoyable qui traque un sénateur félon qui s’avère également être son père. Cynique, ce dernier est toutefois pris au piège par son commanditaire, un vrai salaud et taré de surcroît. Attention, ça flingue de partout.

Lonesome


Les pionniers du Nouveau Monde, Jours d’orage

La saga continue : 1785, en Louisiane alors sous domination espagnole, on recherche de nouveaux colons catholiques. Le danger est partout. On croise pêle-mêle des Indiens vindicatifs, des commerçants américains avides, des propriétaires de plantations sans pitié pour les esclaves et quelques braves gens comme Billy et son fils Ecureuil qui se sont établis dans une pauvre cabane au cœur des bayous. Sans oublier Perrine qui, elle, se bat clandestinement pour sauver les plus démunis. Bon, avouons-le, on se perd parfois dans la multitude – normal, on est au 22e tome - mais le dépaysement est garanti. Le plaisir aussi.

Les pionniers du Nouveau Monde

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