«Alison», roman graphique sur un combat à coups de pinceau

«Alison» de Lizzy Stewart
Il y a dans l’expression «roman graphique» quelque chose qui frustre un peu les amateurs de fiction (pas assez de texte!) et ceux de BD (pas assez de dessin!). Mais on imagine mal quel moyen d’expression aurait pu mieux convenir à Lizzy Stewart pour raconter Alison. Alison Porter, l’artiste peintre. Une héroïne timide, jeune Anglaise de la middle-class des années 1960 qui semble sortie d’un roman d’Ian McEwan et qu’un parcours aussi banal qu’extraordinaire va amener à se battre à coups de pinceau pour s’imposer comme artiste.
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Se battre contre elle-même, car on ne l’a pas élevée à revendiquer, mais surtout contre les clichés qui, de son premier mentor à ses galeristes, manient plus ou moins consciemment compliments admiratifs et conventions étouffantes. Alison se découvre en même temps qu’elle comprend la réalité de son talent, et entame avec la peinture le dur compagnonnage d’une vie, dans un Londres intello-bohème qui zigzague entre années sida et chute du Mur, expos-manifestes et entre-soi prétentieux.
De déceptions sentimentales en amitiés absolues, la vie et la carrière d’Alison se dessinent sous nos yeux, évoquées par un trait aquarellé incroyablement expressif et des plages de texte d’une profonde justesse.
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