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Culture

Notre sélection BD du printemps

Jean-Marc Rapaz, Journaliste - mar. 14/05/2024 - 07:20
Un gros coup de cœur, une bonne dose d’humour sans oublier un zeste d’histoire et une page nostalgie, la BD nous offre de jolies surprises en ce mois de mai. A votre fauteuil.
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Habemus Bastard, l’être nécessaire

Un grand coup de cœur pour cet album au scénario et aux cadrages détonants. Comme Lucien, tueurs à gages, qui cherche à échapper à son patron, après avoir commis une erreur. Mais plutôt que de s’envoler pour les tropiques ou s’engager dans la Légion, il enfile la soutane et endosse l’identité du père Philippe dans une petite communauté du Jura. Va-t-il se faire discret ? Disons que nouveau curé, nouvelles méthodes. Les fidèles de Saint-Claude vont aller de surprise avec ce prêtre qui ne conseille surtout pas de tendre l’autre joue. Oui, cette bd est un véritable régal à tous les niveaux, quand bien même tout cela n’est guère catholique.

Habemus Bastard

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Caledonia

Napoléon et Hitler n’auraient jamais dû aller en Russie. Et au IIe siècle de notre ère, les légionnaires romains se demandaient bien ce qu’ils allaient faire en Écosse. Un climat épouvantable y compris des indigènes teigneux, redoutables guerriers refusant toute concession. Le centurion Lucius pense pouvoir changer les choses en détenant la fille d’un chef de clan. Mais rien à faire, surtout quand l’ennemi fait appel à ses alliés mythologiques, les géants. Un scénario solide, une époque fascinante et un dessin à la hauteur, ce premier tome d’un triptyque devrait séduire plus d’un lecteur.

Caledonia

Envoyez l’armée!

Vous voulez vous marrer? Alors, embarquez dans cette compilation de gags qui ont tous pour cible l’armée. La colonne vertébrale de l’album est simple: Dans notre monde complexe, il y a une solution ultime à toutes les crises. L’armée bien évidemment dont les hauts galonnés prennent tout au premier degré. Oui, c’est binaire, mais ça fonctionne à plein avec Fabrice Erre aux commandes de cet ouvrage qui brocarde à merveille la grande muette…française, précisons-le.

Envoyez l'armée

La diplomatie du ping-pong

Bon, on ne s’attardera pas trop sur le dessin dans cet album. Mais on découvre (on redécouvre) avec fascination l’histoire authentique, à un ou deux arrangements près, de ce joueur de tennis de table américain qui a permis, en 1971, la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine. Pour rappel, Glenn Cowan, personnage typique du « Flower power », était en effet monté lors d’une compétition dans le bus de l’équipe communiste absolument sidérée. Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, le hippie va alors se lier d’amitié avec le triple champion du monde, Zhuang Zedong. Une rencontre du troisième type qui servira de prélude à la poignée de main entre Nixon et Mao. Service gagnant, faut-il le préciser.

La diplomatie du ping-pong

Harry Dickson, La cour d’épouvante

Désuet, oui, mais délicieusement désuet. La couverture nous ramène au début du siècle dernier. Ici, on navigue entre Fantomas et Blake & Mortimer. Le détective Harry Dickson fait face à un criminel diabolique, aux ruses multiples et à la cruauté avérée. Tout commence par un millionnaire qui, dans ses rêves, comparaît devant une cour implacable, un tribunal le condamnant à mort tout en réclamant sa fortune. Le privé va déjouer le plan de Mysteras, mais il est loin d’en avoir fini avec lui. Les amateurs du genre vont se régaler aussi bien du scénario que du dessin très «old school».

Harry Dickson, La cour d'épouvante

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