En haut de l’affiche, on choisira l’Oratorio de Noël, l’œuvre sacrée la plus célèbre liée à la naissance de Jésus. Bach l’a composé en compactant différentes cantates sur le récit de la Nativité selon l’Evangile de Luc, en mêlant récitatifs, épisodes choraux, airs solistes et pièces d’ensemble. Interrogation lumineuse du mystère de l’incarnation, par endroits jubilatoire: le chef-d’œuvre ne cesse d’émerveiller. Et les artistes qui le donneront à Lausanne, puis à Genève, ont tout pour le porter très haut, puisque le chef Diego Fasolis dirige l’Orchestre de chambre et l’Ensemble vocal de Lausanne, avec d’excellents solistes.
Lausanne, Beaulieu, le 6 décembre à 19h30 et Genève, Victoria Hall, le 7 à 19h30.
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Un autre monument
Si l’on préfère l’environnement plus propice à l’élévation spirituelle de la Cathédrale Saint-Pierre, on ira écouter le même ouvrage donné par l’Orchestre de chambre de Genève et le chœur Cantus Laetus sous la direction de Natacha Casagrande (Genève, le 17 décembre à 17h). Ou pour un autre exercice d’exaltation, toujours de Bach, on ira à l’Eglise Saint-Laurent pour son Gloria in excelsis Deo entouré d’autres pièces, par le chœur Vivace, dirigé par Johanna Hernandez (Lausanne, le 10 décembre à 18h).
Autre monument de Bach, même s’il n’est pas en relation avec le mystère de la nativité, la Messe en si est également de circonstance. Le chœur des Vocalistes romands, pour fêter ses 30 ans d’existence, se lance en compagnie de solides solistes et instrumentistes réunis autour de la baguette de Ronaud Bouvier pour une tournée romande (Collégiale de Neuchâtel, le 9 décembre à 20h; Temple de Morges, le 10 décembre à 17h; Temple de Lutry, le 17 décembre à 17h).
Noël romantique
Mais Bach n’est pas seul et la Messe en ré de Dvorak, dans le style romantique, est une rareté qui vaut le détour, sa partition orchestrale étant, ici, adaptée pour un quintette à vents. Elle constitue le plat principal du «Noël romantique», donné par l’Ensemble Sierrénade et du Quinttete de bois (Cathédrale de Sion, le 10 décembre à 17h).
On peut enfin préférer les chants «a capella», voix pures dénuées d’accompagnement instrumental, dont le chœur Laudate Deum offre un florilège, du style grégorien jusqu’à nos jours, fêtant Noël sous tous ses aspects, dans le cadre de Montreux Noël (Montreux, Eglise du Sacré-Cœur, le 16 décembre à 20h).
Dans une autre veine, toujours dans le style baroque, on ira écouter le concert Blow the trumpet, où le chœur Novantiqua s’associe aux cuivres de l’Ancienne Cecilia de Chermignon pour un programme qui culmine avec la sublime Music for the funeral of Queen Mary de Purcell, sans rapport, bien sûr, avec Noël, mais d’une inspiration suprême (Eglise de Chermignon, le 23 décembre à 20h, Cathédrale de Sion, le 26 décembre à 20h). Et c’est le même Purcell qu’on retrouvera, en compagnie de compositeurs de son époque, dans le programme du chœur Capella Genevensis, dans la splendide Chapelle des Macchabées de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève (le 14 décembre à 19h15).
L'orgue bien sûr
Mais Noël, c’est aussi l’orgue, instrument de la foi par excellence. On aura l’embarras du choix entre la Vespérale d’orgue proposée par le directeur musical de la Maîtrise de la Cathédrale de Sion, Jean-David Waeber (le 12 décembre à 19h30), les chorals de l’Orgelbüchlein de Bach dont Gabriel Wolfer entreprend l’intégrale en deux concerts (Porrentruy, Eglise des Jésuites, le 17 décembre à 17h, seconde partie le 14 janvier), les concerts proposés dans le cadre d’Organissima & Lux par différents interprètes (Lausanne, Cathédrale, du 5 au 9 décembre à 20h, le 10 à 17h) ou, toujours dans la Cathédrale, le concert assuré par Jean-Christophe Geiser, le titulaire du magnifique grand orgue Fisk (7396 tuyaux !), composé de chorals de Bruhns, un élève de Buxtehude et de Bach (le 25 décembre à 17h).
