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Société

Pornographie en ligne: le bide australien dans la protection des mineurs

La rédaction, - mer. 18/10/2023 - 07:32
Après avoir investi 25 millions de dollars sur la table à cet effet, l’Australie renonce à vérifier l’âge des internautes sur les sites pornographiques. Les autorités affirment que la protection de la vie privée n'est pas assurée par les outils de contrôle.
Recherche en ligne et consultation de sites pornographiques
Pas simple de vérifier l'âge des internautes sans atteindre à la protection de leur vie privée. L'Australie n'a pas trouvé de solution technologique pour empêcher les mineurs d'être exposés à la pornographie en ligne. © J. L. Gutierrez

Vérifier l'âge des utilisateurs de sites pornographiques? Pour le régulateur australien du numérique, il y a loin de la coupe aux lèvres. Après avoir investi 25 millions de dollars dans l'étude et la mise en place d'un système de contrôle de l'âge de l’internaute, afin de barrer l’accès aux moins de 18 ans, le verdict est formel: «Chaque type de technologie de vérification ou d’assurance de l’âge s’accompagne de ses propres problèmes de confidentialité, de sécurité, d’efficacité ou de mise en œuvre.»

Le gouvernement fédéral fait donc marche arrière, quitte à changer d’approche, misant désormais sur l’éducation. Les autorités concernées sont désormais chargées de collaborer avec l'industrie pour développer des solutions pédagogiques. Avec pour mission l'élaboration d'un nouveau code visant à informer les familles sur la manière d'accéder aux logiciels de contrôles parentaux.»

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Solution française pour barrer l'accès aux mineurs

En France, où un tiers des mineurs consultent chaque mois au moins un site pornographique, selon une étude de Médiamétrie publiée le 25 mai, la protection des mineurs exposés à la pornographie en ligne fait également l'objet d'études. Le gouvernement envisage des solutions dites de «double anonymat». L’âge de l’internaute serait vérifié par une entreprise dite «tiers de confiance», garant que l’internaute visitant un site X est effectivement majeur. Le double anonymat présente un... double avantage: l'éditeur pornographique en ligne doit ignorer l’identité de l’internaute, tandis que le tiers de confiance ignore de son côté que cette personne se rend sur un site pornographique. Des prototypes sont en cours de tests sur les sites du groupe Dorcel - géant de l'industrie du X - sur un petit échantillon de visiteurs.

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