Madeleine Riffaud: «Pour les femmes comme toi, c’est douze balles dans la peau!»
Alitée et aveugle, la poétesse Madeleine Riffaud garde une mémoire très vive de son incroyable destin, marqué par la Seconde Guerre mondiale, et surtout par son entrée dans la Résistance, sous le nom de code «Rainer». Une existence exceptionnelle que de récentes publications BD, chez Dupuis, ont mis magnifiquement en lumière. Rencontre.
Vous ne seriez pas arrivée là si…
… Si je n’avais pas reçu un formidable coup de pied au cul, à la gare d’Amiens, en novembre 1940. C’est un officier allemand qui me l’a administré parce que je refusais les avances de ses soldats. Je suis tombée à terre. Je n’aime pas être humiliée. Surtout à un moment où la France entière était humiliée. Alors ce coup de pied d’un nazi m’a poussée à m’engager dans la Résistance. Encore fallait-il trouver comment y entrer. Je n’avais que 16 ans. Qui aurait voulu d’une pareille gamine dans son réseau? Ce n’était pas...
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