«Masculinités», un livre qui décortique les clichés du genre
«Masculinités» d'Arthur Vuattoux
La conception que l’on se fait de la masculinité est souvent galvaudée: un homme «ne pleure pas», il ne doit «pas avoir peur», il ne peut pas «être coquet». Si les mentalités changent, les clichés persistent. Pourtant, l’identité masculine est plus complexe — et surtout, elle est bel et bien plurielle. Il existe autant de masculinités que d’hommes, et l’identité masculine se construit et se déconstruit à chaque étape de la vie. Cet ouvrage nous ouvre les portes des masculinités vues au prisme d’un kaléidoscope éclairant les multiples facettes de la construction de cette identité, de l’enfance à l’âge adulte. Comment est-elle perçue? Comment se vit-elle? Comment la société l’influence-t-elle? Des questions telles que sa représentation dans la littérature jeunesse, autour de la paternité, l’adolescence face au genre, l’invention de la virilité ou encore la norme amoureuse sont autant de pistes rendant compte de la complexité et de la diversité des masculinités. Une somme de travail remarquable, menée avec rigueur et intelligence par les contributeurs : sociologues, historiens, militants, journalistes et photographes. Une bibliographie importante permet de poursuivre la réflexion, et les photographies représentant l’histoire de l’homme illustrent le propos avec style. Cerise sur le gâteau, une photo de couverture qui devrait marquer les esprits!
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«Marengo, Austerlitz, Waterloo» de Pierre-André Morand
Passionnés de Napoléon Ier, voilà un ouvrage qui vous fera entrer de plain-pied dans le déroulement de trois batailles qui firent sa légende : Marengo (1800), Austerlitz (1805) et Waterloo (1815). Des exploits du premier consul à la défaite de l’empereur, Pierre-André Morand nous fait revivre le cours de chacune d’elles, d’heure en heure, avec les forces en présence et le déroulement des manœuvres. Son récit est doublé d’un beau travail de cartographie.
«La Marche de Radetzky» de Joseph Roth
Joseph Roth — comme Zweig — est un écrivain qui a connu de son vivant ce que d’autres connaissent après leur mort: perdre définitivement, en quelques années, le monde dans lequel il a grandi et dans lequel il s’est forgé une culture. Renforcée par l’exil, la société de l’ancienne Autriche devint, pour l’un et l’autre, une source d’inspiration qui ne cessa de prendre du relief à mesure que s’éloignait le temps de leur jeunesse. De ce point de vue, leurs œuvres sont marquées du sceau de la fin d’un monde. Si on cite presque toujours La marche de Radetszky ou La crypte des capucins pour Roth, il ne faudrait pas oublier ses autres romans: c’est ce que nous proposent les éditions Bouquins dans une nouvelle traduction de Pierre Deshusses, déjà maître d’œuvre du volume de Stefan Zweig dans la même collection. L’occasion est trop belle d’offrir — ou de s’offrir! — Roth revivifié pour se laisser conduire par sa la langue «réaliste et impressionniste» (Deshusses dixit) au gré de son génie.
«La frite de madame Mérigot» d'Henri-Daniel Wibaut
Les Editions 41 proposent un beau livre érudit et passionnant sur la gastronomie: l’origine des plats, ceux qui les ont inventés, en n’oubliant pas toutes les petites histoires qui la racontent. Dans ce texte enlevé en 50 chapitres, truffé d’archives, vous voyagerez dans le temps et à travers les continents. A déguster sans modération!
«Un métier idéal» de John Berger
Paru à Londres en 1967, Un métier idéal est un livre unique. Le romancier britannique John Berger et son ami le photographe suisse Jean Mohr décident de vivre, durant quelques mois, la vie de John Sassal, un médecin généraliste anglais dans un bourg rural. S’il est un vibrant hommage au médecin de campagne, ce texte pose toujours des questions philosophiques sur le soin dans notre société…
«Sido» suivi de «Les vrilles de la vigne» de Colette
L’année 2023 célébrait les 150 ans de Colette, romancière aux mille visages. Aussi à l’aise dans le Paris mondain que dans la minutie d’un jardin, Colette a cultivé un sens aigu de l’observation qu’elle traduit dans Les vrilles de la vigne comme dans Sido, où elle convoque son enfance en terre bourguignonne et ses parents aimants. La voix d'Elsa Lepoivre charrie murmures et audaces pour 5h35 d’écoute!
