Alerte aux punaises de lit!

• Ces arthropodes hématophages de 4 à 7 mm de long sont-ils déjà en Suisse?

Oui. S’il est impossible d’articuler un chiffre, on sait que leur prolifération n’a cessé de croître depuis les années 1990, à la faveur de l’augmentation du trafic international. «Le tourisme de masse y a contribué, note Evelyne Bon, de D. Tec Punaise, spécialiste en détection canine de punaises de lit. Pendant la pandémie, nous avons limité nos déplacements et les infestations étaient moins nombreuses.» Les endroits très fréquentés (hôtels, cinémas, trains…) représentent un peu leur gare d’embarquement. Elles se glissent dans les endroits chauds et sombres, comme des valises, des fissures dans des objets ou des textiles. Leur expansion a aussi pris de l’ampleur en raison de leur résistance grandissante aux insecticides et du jeûne de plus d’un an que peuvent s’imposer les adultes.

• Leur prolifération peut-elle s’accroître chez nous en raison des JO de Paris?

Les JO ne devraient pas avoir un gros impact, même si les Suisses qui y vont pourraient être exposés à des endroits infestés.

• Comment éviter d’en ramener à la maison?

Lorsqu’on séjourne en dehors de son domicile, il faut scruter l’endroit où on dort, notamment les lattes qui s’encastrent dans le cadre de lit ou les tableaux. Si possible, il faut aussi prendre des habits lavables à 60 degrés, température qui les tue. De retour à son domicile, on peut laisser quelques jours ses bagages dans la baignoire ou à l’extérieur, laver ses affaires, les congeler à -22 degrés durant au moins 10 jours. S’agissant des habits de seconde main, il convient de les laver au moins à 60° C, alors que les meubles d’occasion doivent être soigneusement examinés et bien nettoyés avant leur installation. «Le plus simple et le moins cher concernant les vêtements, c’est de les mettre, secs, dans le sèche-linge d’une laverie professionnelle, conseille Evelyne Bon. En revanche, les insecticides ne fonctionnent pas.»