publicité
Culture

Au plaisir des bédéphiles

Jean-Marc Rapaz, Journaliste - mer. 13/12/2023 - 13:52
Parmi les dernières nouveautés arrivées chez les libraires, quelques-unes valent bien le détour. Notre sélection.
Une jolie bd pleine de soleil, Uluru
Une jolie bd pleine de soleil, Uluru © DR

Uluru

On retrouve notre âme d’enfant avec cette jolie bande dessinée animalière au parfum Walt Disney. Tout commence près des côtes australiennes à la fin du XIXe. Pour sauver ses chiens – un petite de famille de quatre dont deux chiots – le jeune humain les place dans un tonneau qui va dériver jusqu’à une petite île aux habitants bien étranges, mais plutôt sympas. Reste que nos canidés sont bien déterminés à retrouver leur maître et vont pour cela traverser l’Australie. Y parviendront-ils grâce à la magie de Uluru, connu aussi sous le nom d’Ayers Rock? Cet album qui convient à tous les âges est charmant et les couleurs éclatantes rendent parfaitement la chaleur de ce continent.

Uluru

publicité

Mademoiselle J, Jusqu’au bout du monde

Elle est jolie mademoiselle Juliette. Heureusement d’ailleurs, parce que dans le troisième tome de cette série, il n’y a pas grand-chose de mignon. Les Allemands ont débarqué à Paris, les rafles commencent avec l’aide de collabos et la meilleure amie de notre héroïne est déportée avec sa famille. Courageuse et intrépide, la reporter devra attendra la fin de la guerre pour partir à la recherche de Léa, disparue au fin fond de la Russie, en Sibérie. Un voyage dangereux s’il en faut, mais l’amitié est plus forte que tout. La force de cette BD réside d’ailleurs là, dans ce lien qui ne veut pas se rompre malgré les obstacles et dieu sait s’ils étaient nombreux.

Mademoiselle J.

Le serpent et la lance, t3, Cinq fleurs

Un polar historique et rare puisqu’il se passe chez les Aztèques. Le dessin, les couleurs, tout nous replonge au cœur de cet empire à nul autre pareil. Mais à l’ombre des pyramides, le mal règne aussi. Un ou des tueurs en série assassinent des jeunes filles avant de les momifier. Deux hommes, fort dissemblables et ennemis jurés depuis la jeunesse, sont sur les traces du criminel. Œil-Lance, le plutôt sympa, et Serpent, né sans bras et chargé officiellement de l’affaire. Évidemment, ils vont devoir collaborer, d’autant plus que la fille du futur conseiller du souverain vient-elle aussi d’être enlevée. L’intrigue est riche, mais avouons-le, c’est surtout par l’atmosphère d’époque qui se dégage de chaque planche que le lecteur est séduit.

Le serpent et la lance

La maison Usher

Le conte d’Edgar Allan Poe a fait le bonheur du cinéma et des séries télévisées. Auparvant, les lecteurs s’étaient aussi régalés avec cette histoire à la fois captivante et effrayante. Traduite à l’époque en français par Charles Beaudelaire en personne, pardonnez du peu, elle devient bande dessinée aujourd’hui, avec au scénario Jean Dufaux (La complainte des landes perdues) et au dessin Jaime Calderon qui a parfaitement saisi l’atmosphère de La chute de la maison Usher. Le résultat combiné de leurs efforts donne un superbe album qu’on s’abstiendra évidement de faire lire aux plus jeunes et aux âmes sensibles. Sinon pas de doute, la réussite est au rendez-vous.

La maison Usher

Bouncer, Hecatombe

On ne présente pas le plus célèbre manchot de l’Ouest. Et dans ce tome 12, il va déguster, perdant sa compagne (assassinée bien sûr) alors que Barro-City est noyée sous les flots et que le coffre-fort de la banque regorge d’or. Ce qui ne manque pas évidemment d’attirer tous les voyous, dont une drôle de bande de militaires et un magicien trop souriant pour être honnête. Un western implacable, dans une atmosphère noire, qui met parfaitement en évidence l’humanité dans tout ce qu’elle a de plus mauvais. C’est fort.

Bouncer


En lecture
Au plaisir des bédéphiles
publicité