La voix de son oncle d’Amérique surgie du passé
Florence Auras presse sur le bouton play du vieux magnétophone. Une voix douce se fait entendre. Enjoué, le timbre est teinté d’un accent vaudois. Avec son phrasé délicat, ce parler châtié a été enregistré à New York en 1972. Alain Auras, l’oncle de Florence, a trente-deux ans quand il évoque, en toute simplicité, sa vie aux États-Unis où il vit et travaille depuis 1967. Un demi-siècle plus tard, en février dernier, quand elle tombe sur ce son du passé, cette spécialiste en communication n’identifie pas tout de suite la personne qui parle de météo, de navigation à voile et des élections américaines remportées par un certain Richard Nixon.
« C’est Alain qui parle… » Ce sera de l’aveu même du deuxième frère de son père que Florence apprend que c’est son oncle défunt qui cause ainsi avec tant de naturel. La nièce est saisie par l’émotion. Florence réalise alors que la dernière fois...
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