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Société

Botox City

- lun. 27/08/2018 - 00:00
Botox City
© DR

C’est décidé, je n’irai pas à Botox City. Je renoncerai à me laisser trifouiller les pattes d’oies, parce que les oies sont de bonnes défenseuses, je n’irai pas lifter mes cernes, preuves de belles fêtes, encore moins repulper ma bouche, car, à force de dévorer, il est normal qu’elle ait un peu fondu. Et, surtout, je ne tenterai pas, grâce à des abracadabras cosmétiques, de redonner à mon visage des allures d’antan qui n’ont plus lieu d’être.
Mon visage est ma patrie, il est ce point dans ma carte du monde qui n’appartient qu’à moi. Il est ni une pâte que peut modeler le chirurgien ni un terrain escarpé à retirer du parcours. Inutile d’en modifier les reliefs, imaginons plutôt l’aberration que serait de dérider les montagnes, elles ressembleraient à des toboggans.
C’est le bitume qu’on dame, ce sont les chemises qu’on repasse, mais la peau, elle, doit rester vivante...

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