Cette fois, Lucky Luke est complètement désarmé
Alors que l’on fête à Bruxelles les 100 ans de la naissance de Morris, génial créateur de Lucky Luke, avec une rétrospective inédite, un nouvel album hommage sort en librairie avec Blutch aux commandes. Disons-le d’emblée, les fans de la première heure du cow-boy solitaire risquent d’être un peu surpris par le trait du dessinateur, mais c’est son style. Cela dit, le fidèle Jolly Jumper a des yeux parfois exorbités qui font penser à un cheval sous amphétamine. Reste qu’on s’y habitue assez vite et qu’on se marre.
Oui, vraiment, le scénario est désopilant. L’homme qui tire plus vite que son ombre a battu à maintes reprises les Dalton, a affronté sans peine Phil Defer ou Billy the Kid, bref tous les coyotes de l’Ouest. Mais il se retrouve cette fois complètement désarmé face à deux délinquants juvéniles, abandonnés par leurs parents. Deux terreurs, un petit garçon complètement incontrôlable et sa petite sœur, Rose, qui n’hésitent pas à emprunter toutes les habitudes des vilains du Far West. Où qu’il les place, ils sèment la terreur. Que faire si ce n’est retrouver leurs géniteurs? Vite. D’autant plus qu’il y a des méchants bien décidés, eux aussi, à leur mettre la main dessus. Oui, on s’amuse comme des fous avec cet album et cela fait du bien!