Jean Studer: la mort et moi
Quelle a été, dans votre vie, la première confrontation avec la mort?
Je n’ai pas eu à attendre longtemps puisque je suis né dans une famille où il y avait un mort: mon grand frère Christian, le deuxième d’une fratrie de quatre dont je suis le cadet, décédé à un an. Mais c’était un mort tabou: toute mon enfance, j’ai su que Christian avait existé, mais qu’il ne fallait pas en parler. Que ça aurait fait trop de peine à maman. Ce n’est qu’après sa mort à elle, que j’ai vu une photo de ce frère, trouvée au fond d’un tiroir.
Vous n’en parliez même pas avec votre sœur aînée?
Je ne me souviens pas de l’avoir fait… En revanche, il y a cinq ou six ans, je ne sais pourquoi, j’ai eu besoin de voir la tombe de Christian. J’ai téléphoné à la Commune de Pont-Audemer, en Normandie, où...
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