La «capsule à suicide» pas près d'atterrir en Suisse
Pionnière et libérale dans son approche d'aide au suicide, la Suisse ne semble pas prête à assurer le succès de Sarco (c'est son nom, pour sarcophage), a indiqué en substance Jean-Jacques Bise, coprésident d'Exit au Temps. De quoi s'agit-il? Concrètement, d'une boîte aux allures design mise au point par l'Australien Philip Nitschke qui permet à une personne de mettre fin à sa vie sans aide extérieure, car munie à l'intérieur d'un bouton à actionner pour inonder l'habitacle d'azote: en se répandant, cette substance provoque progressivement une raréfaction de l'oxygène, conduisant à une perte de conscience puis à la mort. Voilà pour le côté «pratique».
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Côté éthique? «C'est surréaliste! selon Jean-Jacques Bise, qui dit s'être entretenu de Sarco avec ses confrères alémaniques de Dignitas, qui arrivent au même constat. «Aucune association d'aide à mourir dans la dignité n'utilisera cette capsule», car il toute l'humanité témoignée par les proches accompagnants disparaît. Culturellement aussi, «cela ne correspond pas aux attentes de la population qui cherche à mourir dignement», ajoute le coprésident d'Exit.
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Le Valais et Schaffhouse disent «non»
Annoncée comme imminente, l'utilisation de Sarco a été proscrite par les autorités valaisannes sur le territoire cantonal au motif que le dispositif serait «illégal», ont annoncé plusieurs médias mi-juillet, complétés par RTSinfo (voir vidéo du 19h30 ci-dessous). Le canton de Schaffhouse lui a emboîté le pas.