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Société

Enfants placés: le dernier moment pour réparer

- jeu. 01/02/2018 - 00:00
Les premières indemnisations concernant les milliers d’enfants placés de force dans des structures extrafamiliales avant 1981 ont été versées en janvier. Témoignages émouvants.
Michel Rossier, placé en institution durant son enfance
photos: © Yves Leresche

Enfermés dans des orphelinats, exploités par des familles paysannes, privés d’affection, battus, violés. Un chapitre effroyable de notre histoire se clôt ces jours-ci : le placement de force d’enfants, filles et garçons, dans des structures extrafamiliales. Leur internement avait, en gros, pour but de respecter les bonnes mœurs, l’ordre et la sécurité. Au prétexte de lutter contre l’alcoolisme ou la pauvreté, par exemple, l’Etat brisait des familles dont les membres étaient répartis dans diverses institutions ou des familles d’accueil.

 

Avec le versement, le mois dernier, des premières indemnisations, la Suisse officielle franchit dès lors un pas de plus en faveur de la reconnaissance des victimes d’un système au nom barbare qui a duré des années vingt jusqu’en 1981 : les « mesures de coercition à des fins d’assistance ou de placements extrafamiliaux ». Après le pardon au nom du Conseil fédéral, suivi d’une loi reconnaissant l’injustice, entrée en vigueur en 2014, une somme...

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