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Générations a choisi de publier un hors-série inédit, avec la collaboration de tous les cantons romands. Témoignages, conseils, solutions, il s’efforce de répondre aux questions que chacun.e se pose à propos des proche aidants.
Episode 6 / 19

«Mon épouse me répétait: ça n’est pas la vie qu’on avait choisie!»

Durant sept ans, Pascal Clivaz s’est occupé de Karin, son épouse, atteinte très précocement de la maladie d’Alzheimer. Veuf depuis trois ans, il a décidé de rendre ce qu’il avait reçu d’autres aidants: il s’est engagé au sein d’Alzheimer Vaud dont il est devenu le président.
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Karin, l’épouse aimée et admirée de Pascal Clivaz, au temps de sa superbe et de sa créativité d’artiste. © Sandra Culand

«L’annonce du diagnostic posé sur les oublis et les absences de ma femme m’a fait le même effet que si je m’étais pris un autobus en pleine face: Alzheimer. Karin avait cinquante ans. Nos quatre enfants étant devenus grands, elle venait de décider de consacrer plus de temps à sa peinture. Elle a tout de suite réagi en actrice de sa maladie: elle a pris contact avec une association pour malades Alzheimer afin de comprendre ce qui l’attendait et nouer des contacts pouvant nous être utiles le moment venu. Nous avons convenu tous les deux que nous ne cacherions pas la situation. Ni à nos enfants, ni au reste de la famille, à nos amis, collaborateurs et voisins. 

Lorsque nous avons réuni les enfants, ils s’attendaient à ce qu’on leur annonce notre séparation. Ils auraient préféré. Cette maladie est effrayante. Au début, Karin était encore indépendante. Elle allait et venait...

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