Les courses cyclistes dans le rétro ou la petite histoire du vélo

En lutte pour le maillot jaune l’an dernier, Jonas Vingegaard, futur vainqueur, attend son principal adversaire qui vient de chuter dans une descente. Pas question de profiter d’un fait de course pour gagner: le Danois veut s’imposer à la pédale. Fair-play! Mais dans la longue histoire des courses cyclistes, il y a aussi des tricheurs, comme nous le rappelle Jean-Noël Blanc dans un livre qui vient de paraître*. Comme ce coureur qui, pour gagner une étape en 1903, avait renversé son adversaire avant de piétiner son cycle. Rigolos (avec le recul, certes), les malchanceux forment également un peloton conséquent. Avec une prime, peut-être, à l’Erythréen Biniam Girmay. Pour fêter une victoire d’étape dans le Giro 2022 (Tour d’Italie), il ouvre une bouteille de Prosecco sur le podium et reçoit le bouchon dans l’œil. Il doit abandonner la course.
Des anecdotes comme ça, Jean-Noël Blanc en a plein la musette. Mais il raconte aussi l’évolution de ce sport au fil du temps et dresse des portraits de champions, parfois dotés d’un surnom animalier, tel Le Blaireau (Bernard Hinault), Le Cannibale dit aussi Le Glouton (Eddy Merckx). Il nous remet en tête des exploits, des drames. Il n’oublie pas les obscurs, les porteurs d'eau, à savoir les équipiers.
Agrémentée de nombreuses photos et illustrations, cette mini-encyclopédie devrait ravir aussi bien les passionnés que les néophytes qui découvriront un sport à nul autre pareil.
>> Une histoire des courses cyclistes, Jean-Noël Blanc, Editions Glénat