Le botulisme, une intoxication sous le couvercle de la conserve
C’est une affaire sanitaire plutôt rare. Cinq personnes ayant participé à un même repas d’anniversaire ont été hospitalisées le 10 septembre dernier à Tours, en France, après avoir été contaminées par la bactérie du botulisme. Faut-il s’inquiéter de cette maladie neurologique, potentiellement mortelle? Surtout quand on apprend qu’elle est provoquée par une toxine extrêmement puissante qui se développe dans des aliments mal conservés ou insuffisamment stérilisés.
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Gilbert Greub, directeur de l’Institut de microbiologie du CHUV, à Lausanne, commence par rappeler que si cette intoxication est rare (un ou deux cas par an en Suisse), elle est relativement facile à diagnostiquer. «Pas de fièvre, pas de toux, parfois des coliques, diarrhées ou nausées. On constate surtout une atteinte neurogène, touchant le plus souvent la motricité des yeux et, plus rarement, une paralysie d’autres muscles, notamment respiratoires.» Cette affection peut s’avérer mortelle dans 1% à 5% des cas.
Les symptômes apparaissent habituellement en l’espace de 12 à 36 heures après l’exposition. L’incidence du botulisme est faible, mais le taux de mortalité est élevé en cas d’atteinte respiratoire en l’absence d’un diagnostic rapide et d’une prise en charge adéquate. À commencer par des soins intensifs respiratoires et l’éventuelle administration précoce d’une antitoxine. «Ce n’est en effet pas la bactérie Clostridium botulinum qui est dangereuse, précise Gilbert Greub, mais la toxine...
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