«J'angoisse à l'idée de laisser mon fils handicapé tout seul»
«Pendant des années, j’ai été angoissée à l’idée que, un jour je mourrais et laisserais Jean tout seul. Il m’a fallu accomplir un grand travail avec moi-même pour admettre que je devais faire confiance à tout ce que j’avais semé, donné et qui allait porter ses fruits. Aujourd’hui, quand je vois mon fils se débrouiller aussi bien, se faire apprécier par les autres et, quand je constate les liens de solidarité entre mes quatre enfants, je suis rassurée. Mais quel chemin parcouru!»
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«Après deux filles, j’ai donné naissance à des jumeaux, Basile et Jean. A deux ans, contrairement à leurs sœurs qui s’exprimaient comme des livres, ils ne parlaient pas. En revanche, ils étaient très vifs! Au début, ils étaient capables de courir des heures, de tout démonter dans une pièce, de tout mettre par terre. Aller faire les courses avec eux était impossible. Et si je les déposais dans une garderie de supermarché, j’entendais dans un haut-parleur la voix de l’animatrice appeler les mamans de tous les enfants qui ne voulaient plus rester, parce que mes fils faisaient du grabuge! On vivait alors dans la campagne fribourgeoise, mais leur plus grand plaisir était de filer, surtout où c’était interdit.»
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