Laurence Bisang: «À 65 ans, on n’est pas des vieux trucs !»
Son rire inimitable vous manque ? Sa voix gentiment railleuse aussi ? C’est normal. Laurence Bisang Bernheim, l’âme damnée des Dicodeurs – qu’elle a animé pendant plus de deux décennies sur La Première – est désormais à la retraite. Drôle d’aventure que générations l’a invitée à raconter avec tout son cœur, ses coups de gueule et son infini appétit de vivre dans un podcast inédit à découvrir sur son site dès aujourd’hui. Échanges.
Alors, la retraite,c’est comment?
Que faites-vous de vos journées?
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A la retraite, on a au moins quinze ans devant nous, nom d’une pipe! Existons encore!”
Dans quels comités œuvrez-vous?
Vous vous êtes préparée à cette nouvelle vie?
Vous ne vous marchez pas trop dessus avec votre compagnon?
Y a-t-il eu des mauvaises surprises?
Plus de combat, alors?
Qu’allez-vous nous raconter dans ce podcast?
Découvrir le podcast de Laurence Bisang: «La vieillesse, c’est pas pour les mauviettes»
Dans ce podcast, vous nous parlerez donc aussi de vos soucis?
Comment vous voyez-vous à 70 ans?
C’est vite là! On se ratatine un peu, c’est physique. Je me regarde souvent dans le miroir et y vois ma mère. C’est comme ça. Ma grand-mère maternelle est morte à 70 ans et ma maman à 71. Un truc bizarre. Souci cardiaque pour la première et myélome pour la deuxième. Cela dit, j’ai des amis de 75 ans qui vont super bien ! Il y aura après les 80 ans… Je pense que je serai plus ralentie et ça m’ira très bien. Tu bouquines et tu t’endors ! (Rires.)
C'est donc un début de retraite qui se passe bien?
Oui, la grosse trouille que j’ai aujourd’hui, c’est la tête: ne plus savoir qui tu es, ni reconnaître les gens autour de toi. J’ai parfois envie de dire, je t’aime et t’aimerai toujours, tu sais, par précaution…J’ai perdu mon père de la maladie de Parkinson. Il avait plus ou moins sa tête, et moi, alors plus jeune, je rentrais en pleurant, je voulais qu’il parte… Ce n’était plus sa vie, lui, un si grand débatteur! Tout cela a duré une année et demie. Ma petite mère, elle, ne voulait plus faire de traitement et elle est partie trois mois après. Autant de questions à se poser avant, ça aide un peu… Mais aujourd’hui, je suis encore une jeune retraitée: j’ai au moins ça de jeune ! (Rires.)
A découvrir: «La retraite, jubilatoire? Vraiment?» - Le premier épisode du podcast de Bisang