Jamais je n’aurais cru qu’autant de papiers divers puissent habiter en toute discrétion la pièce qui me sert de bureau. Quelques tas dérangeants étaient peu à peu devenus familiers, coupures de presse, photos, cartes de visite, livres et magazines. J’en oubliais les strates plus profondes enfouies dans des classeurs, invisibles au fond de tiroirs.
Perdue là, au milieu, protégée dans de grandes enveloppes, la correspondance qu’on ne pratique presque plus, des cartes reçues d’amis voyageurs, des lettres surtout bien sûr, et même quelques lettres que j’avais envoyées moi-même autrefois à mes grands-parents. Elles m’ont été renvoyées trente ans plus tard par ma mère qui les avait récupérées au décès de sa mère et mettait de l’ordre dans ses propres papiers!
Misère… J’approche ces couches là avec un lourd soupir. Un temps d’arrêt devant chaque carte postale, chaque lettre, chaque écriture, chaque message. La pause se prolonge pour resituer le moment...
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