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Opinion

Le foot et moi

Marlyse Tschui, Journaliste - sam. 01/06/2024 - 10:30
Les petits écrans, la chronique de Marlyse Tschui.
Marlyse Tschui chronique petits ecrans
Marlyse Tschui. © Sandra Culand

Les fans de foot seront devant leurs écrans en ce mois de juin qui verra s’affronter les meilleures équipes européennes. Pas moi. Le ballon rond ne me fait pas vibrer. Il me ferait presque peur. Quand je vois la foule hurler dans les gradins, siffler l’arbitre et jeter des bouteilles de bière sur le stade, je me dis que le foot rend fou. Les images navrantes de bagarres entre hooligans à l’issue des matchs me sidèrent. J’ai pourtant un aveu à vous faire: je viens de passer quatre heures à regarder un documentaire sur David Beckham. Pas parce qu’il est beau, célèbre et marié à une Spice Girl, mais parce qu’après avoir vainement cherché un film intéressant sur Netflix, je me suis souvenu avoir lu des critiques positives à propos de cette biographie qui retrace la vie et la carrière d’un sportif hors norme. Pourquoi ne pas chercher à comprendre ce qui fait courir un footballeur derrière un ballon? Je ne m’attendais pas à autant d’émotion.

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J'ai un immense respect pour ces sportifs qui vont au bout de leurs rêves”

Marlyse Tschui

Je suis restée scotchée. Le talent exceptionnel de Beckham ne fait de doute pour personne. Mais ce que j’ai découvert, c’est la sincérité, le courage, la persévérance, ainsi que les difficultés d’un homme condamné à réussir dès l’enfance les exploits que son père, puis son entraîneur exigeaient de lui. Alors, oui, il a gagné des millions. Mais au prix d’immenses sacrifices. Il a dû se battre pour fonder une famille contre l’avis de son entraîneur, qui a fini par le lâcher. Quand son équipe a perdu un match décisif, David a du jour au lendemain été traîné dans la boue, insulté. Dans la rue, des gens lui crachaient au visage. Mais le foot était sa passion. Il a tenu bon, tout comme sa femme. Vilipendée elle aussi, Victoria a accepté les innombrables déménagements d’un pays à l’autre, d’un club à l’autre, faisant de son mieux pour élever leurs enfants à l’écart des paparazzi. Sacrée histoire d’amour! Le Beckham qui a remisé ses crampons est aujourd’hui un homme serein, heureux en famille, qui s’est découvert une passion pour la cuisine et récolte le miel de ses abeilles. Ce que je retiens de tout ça, moi qui n’aime pas le foot? Avant tout un immense respect pour ces sportifs qui vont au bout de leurs rêves. Et aussi pour ceux qui n’y parviennent pas, ceux dont on ne parle jamais.

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