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Opinion

Encore les réseaux…

Marlyse Tschui, Journaliste - mer. 01/01/2025 - 07:30
Les petits écrans, la chronique de Marlyse Tschui.
Marlyse Tschui chronique petits ecrans
Marlyse Tschui... débarrassée de ses lunettes.  © Sandra Culand

Pas de doute, je fais une fixation sur les réseaux sociaux. C’est grâce à leur utilisation perverse que des enfants harcelés se suicident, que des élections se remportent à coups de fake news et que tant de personnes, accros à leur téléphone, se déconnectent de la réalité. Je me fais du souci pour les jeunes. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai à l’esprit ce que m’a raconté il y a deux jours une prof d’histoire qui enseigne dans un gymnase romand: «Les élèves ne lisent plus les journaux. C’est tout juste s’ils grappillent des miettes d’informations sur leur téléphone.  Autrefois, nous leur disions de ne pas se contenter de lire les brèves nouvelles parues dans 20 minutes, mais aujourd’hui nous les supplions presque de lire 20 minutes!» ironise-t-elle, en ajoutant qu’il est difficile de les intéresser à ce qui se passe dans le monde.

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Mais ne désespérons pas. Ils finiront bien par mûrir et faire la différence entre les mirages et la réalité du terrain”

Marlyse Tschui

Parmi ses élèves, de nombreux garçons rêvent de devenir influenceurs pour gagner beaucoup d’argent. Quant aux filles, leur rêve est plutôt de s’offrir des opérations de chirurgie esthétique pour améliorer leur physique et ressembler aux influenceuses qu’elles admirent sur les réseaux sociaux. Oui, on parle bien de gymnasiens de 17 ou 18 ans! Mais ne désespérons pas. Ils finiront bien par mûrir et faire la différence entre les mirages et la réalité du terrain. Je me demande si les apprentis de leur âge ne sont pas mieux armés pour résister aux sirènes qui chantent sur les réseaux sociaux, eux qui travaillent déjà concrètement à leur avenir et ont moins de temps à consacrer aux balivernes.

Et pour en finir avec ces réseaux sociaux perturbateurs de bien-être, je me dois de raconter ma rencontre ce matin, au bord du Léman, avec mon voisin André. Ce grand pêcheur de truites devant l’Éternel et amoureux des lacs de montagne se désolait de ne plus pouvoir profiter dans le calme des coins les plus charmants des Alpes. La faute aux images véhiculées par les réseaux sociaux, qui attirent des foules de curieux et de touristes, qui à leur tour envoient photos et vidéos sur les réseaux, qui à leur tour attirent… Les réseaux sociaux? L’enfer, je vous dis. L’enfer.

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