Des BD aux saveurs multiples
La quête de l’oiseau du temps, L’Omégon
Il faut une fin à tout. Et celle-ci est bluffante. Pour en terminer avec l’Ordre du Signe qui multiplie les pendaisons afin de mater la rébellion, nos héros, le chevalier Bragon en tête, parcourent l’immensité des Terres de la désolation. Là, quelque part, se trouve l’ancienne cour de justice des dieux où ils pourront planter la graine sacrée supposée être le remède au mal. On s’en voudrait de raconter la suite, mais sachez que vous pouvez précipiter sur cet album au scénario cruel et au dessin affirmé. Un must.
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Cosmic Detective
L’incroyable s’est produit. Un Dieu a été assassiné. Chargé de l’enquête, notre privé n’en revient pas non plus. Mais il comprend que c’est tout l’équilibre du monde qui pourrait en être bouleversé. Et que son avancée sur les pas de la vérité va être plus que jamais dangereuse. En ressortira-t-il indemne ? Dans ce polar -SF dû à deux scénaristes nord-américains, les influences des comics sont indéniables. Quant au dessin, explosant la couleur de partout, il est tout simplement enthousiasmant. Reste qu’on n’aimerait pas vivre dans cet univers psychédélique dirigé par des tout-puissants.
Les Tuniques Bleues, tome 68
Pourquoi changer une recette gagnante ? Nos deux soldats nordistes vont d’aventure en aventure avec le même ressort comique. Le sergent Chesterfield, ras de la casquette, mais au grand cœur, accompagné d’un caporal Blutch, lâche, égoïste, mais au grand cœur. Duo improbable qui, cette fois, essaie de soustraire l’or promis aux Sudistes ainsi qu’à des crapules avides et sans scrupule. Une balade une fois de plus sympa dans une période pourtant noire de la jeune histoire des Etats-Unis. Mais l’important, c’est qu’on rigole.
Le miroir des âmes
Après les romans et une série tv, voilà la bande dessinée. Le proc de Neuchâtel, Nicolas Feuz, fait feu de tout bois avec ses polars (17 depuis 2010 !). Maintenant, c’est donc un roman de 2018, Le miroir des âmes, qui trouve donc un nouveau support. Soyons francs, ce tome 1 ne gagnera pas un prix à Angoulême. En bons artisans, les auteurs sont toutefois restés fidèles à l’œuvre originale qui ne manque pas d’action avec un notamment un tueur en série, Le Vénitien, qui a la fâcheuse habitude de couler du verre de Murano dans la gorge de ses victimes (sans oublier un réseau de prostitution et la mafia albanaise). Bref, c’est chaud bouillant du côté de Neuch. Dans toutes les librairies dès le 6 décembre.
Un tigre à la campagne
On a bien aimé cet album qui nous ramène dans le Paris des années 1930. Enfin, pas longtemps puisque l’inspecteur Michel Plessin, une tête brûlée qui fréquente entre autres les bordels, a la mauvaise idée de se faire prendre la main dans le sac lors d’une descente de police. Bref, il est muté en province dans un trou perdu afin d’y élucider un meurtre. Un cauchemar pour ce dandy habitué aux derniers progrès de la civilisation. Comment va-t-il survivre dans cette canicule et dans ce village dominé par deux familles aux lourds secrets. Que du bonheur quoi !
Un tigre à la campagne, Éditions Kalopsia