A Lucerne, le tourisme de masse est bon pour l'économie... moins pour les nerfs
L'inventeur.e de la valise à roulettes a fait tellement d'heureux voyageurs... Mais aujourd'hui, tourisme de masse oblige, tout ne tourne plus rond dans les sites touristiques les plus visités. Des autochtones sont même tournés en bourriques, usés par le bruit continu des bagages tirés sur les pavés sous leurs fenêtres.
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Lucerne n'est pas Venise, Barcelone, Dubrovnik ou Lisbonne, il n'empêche. Le conseiller national David Roth (PS/LU) s'attaque dans sa chronique publiée sur le portail Zentralplus frontalement à l'industrie du tourisme en proposant tout bonnement l'interdiction des bagages à roulettes de personnes qui «dérangent les habitants parce qu'elles accordent plus d'importance à leur paresse qu'à porter leur valise», écrit-il dans son texte mentionné par la Tribune de Genève (payant).
Face à la réaction de Lucerne Tourisme qui juge l'idée «difficile à mettre en pratique», David Roth insiste pour qu'on le prenne au sérieux et que sa proposition soit comprise comme faisant partie d'une liste d'idées pour lutter contre les nuisances du surtourisme. L'élu cite donc aussi l'interdiction de construire de nouveaux hôtels en ville de Lucerne (comme à Amsterdam en exemple).
Le précédent Iseltwald
Il y a un an, pour lutter contre le surtourisme, la commune d'Iseltwald (BE) avait installé un tourniquet payant (5 francs) pour accéder au débarcadère donnant sur le lac de Brienz. Une mesure qui a permis, à en croire le maire de la commune, de diminuer l'affluence dans le village. Ce dernier avait connu une popularité aussi soudaine qu'importante grâce à - ou à cause de - la diffusion en 2019 par Netflix de la série sud-coréenne Crash Landing on you, dont «la scène clé» se déroule sur le ponton.