Le dernier sabotier de Suisse
«En prenant de l’âge, les gens me disent que je ressemble de plus en plus à Louis de Funès.» Avec ses yeux pleins de malice, son visage expressif et amène, c’est vrai qu’André Gaignat a quelque chose du comique français. Et plus encore quand il commence à raconter avec drôlerie ou émotion cette vie d’Ajoulot, si simple, mais si riche dès qu’il évoque son amour pour cet objet désuet, le sabot.
« Ce que je voudrais, c’est que mes parents reviennent sur terre, rien qu’une demi-heure. Pour leur prouver que j’ai réussi, que la saboterie continue à Cornol. » C’est pour eux, Berthe et Marcel, qu’André a maintenu l’atelier en activité. « Ils ont réussi à élever douze enfants avec un petit train de vie de paysan et en vendant des sabots, alors oui, j’avais la rage de continuer », raconte le cadet de la fratrie, les yeux humides.
Mais bien...
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