«Question 7», un retour aux sources qui donne le tournis
«Question 7» de Richard Flanagan
Comment savons-nous que nous lisons un bon roman? Quand nous sommes obligés de faire une pause, de réfléchir à ce que nous venons de lire, de chercher un stylo pour noter ce passage? De calmer les battements de nos cœurs et dénouer notre gorge serrée? J’ai vécu tout cela avec le nouveau roman de Richard Flanagan, confirmant encore une fois combien j’admire et apprécie cet auteur. La virtuosité dont il fait preuve pour déployer non seulement son histoire familiale et celle de son père, mais aussi sa propre enfance, donne le tournis.
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Il explore également l’histoire de la Tasmanie et des aborigènes dans ses aspects les plus sombres. Il intègre ainsi de nombreux aspects clés de l’histoire du XXe siècle, tissant des liens invisibles au premier abord, mais qui vont révéler une tapisserie somptueuse et complexe. Tout commence avec son voyage au Japon, où son père rescapé de la Seconde Guerre mondiale avait été interné comme prisonnier. Le fils sur les traces du père tente de mieux comprendre cet homme bon, discret et taciturne. L’écrivain lance également une réflexion plus large sur la guerre, la bombe atomique, Hiroshima, un roman de H.G. Wells et la liaison tumultueuse de celui-ci avec Rebecca West. Une brillante réflexion sur la littérature, un clin d’œil à Tchekhov (dont le roman tire son titre), et puis cette question énigmatique: qui aime le plus longtemps, un homme ou une femme? Certainement son meilleur roman, qui nous laisse déjà...
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