publicité
Culture

Quand un tableau devient une affaire d’Etat

Jean-Marc Rapaz, Journaliste - ven. 07/02/2025 - 15:00
Brillant, inspiré et original, le dernier roman historique de Jacques Forgeas, « Les fantômes de Versailles », nous offre une palette d’émotions allant de l’effroi à la bonne humeur sans oublier la case mystère.
l'écrivain Jacques Forgeas
© DR Hélène Bozzi

Le lieutenant général Gabriel de La Reynie est bien ennuyé. Alors que les forces de police retrouvent dans Paris des cadavres de jeunes filles, les lèvres cousues d’un fil de soie, Louis XIV et la Cour sont obsédés par ce qui se passe dans l’atelier du peintre Mignard, chargé de faire le portrait de la duchesse de La Vallière, maîtresse en disgrâce du roi. La toile comportera-t-elle un dernier message pour le monarque et, si oui, de quelle nature ?

C’est au milieu de cette pétaudière que se retrouve Emilio, jeune peintre romain, qui va devenir bien malgré lui, le personnage principal de la fresque historique dessinée par le romancier Jacques Forgeas dans son nouvel ouvrage, Les fantômes de Marseille. Les puissants vont user de tous les stratagèmes pour être les premiers à connaître la composition du tableau et vont ainsi faire pression sur Emilio, engagé comme assistant par Mignard. Dans le même temps, le talent de l’Italien va être requis par les enquêteurs chargés de résoudre l’affaire des jeunes filles à moitié décapitées et dont la bouche est définitivement close.

Des personnages bien campés, pour la plupart attachants, une affaire d’État pouvant en cacher une autre, ce polar historique est riche en rebondissements. Et si l’intrigue policière en elle-même est captivante, l’on ne peut s’empêcher de sourire en découvrant les pitoyables intrigues de ces nobles désœuvrés pour connaître le dernier secret de La duchesse de La Vallière condamnée à se retirer de la vie publique. En clair, on se régale de cette lecture.

Les fantômes de Versailles, Éditions Albin Michel

publicité
En lecture
Quand un tableau devient une affaire d’Etat
publicité