Marlon Brando, à jamais le parrain
«Un si beau monstre», a écrit à l’époque un journaliste et critique français. Quatre mots qui résument parfaitement l’histoire de celui qui restera à jamais dans l’histoire du cinéma comme Don Vito Corleone dans Le parrain de Francis Ford Coppola. Un rôle à la mesure de son génie qui lui valut un second Oscar comme meilleur acteur, récompense qu’il refusa pour protester contre la manière dont Hollywood traitait les natifs américains dans ses films. Incontrôlable, ingérable, comme à son habitude, mais tellement Brando!
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C’est d’ailleurs le propos de Guillaume Evin dans une magnifique biographie* très richement illustrée consacrée à celui que plusieurs réalisateurs ont qualifié tout simplement de génie. C’est pourtant au théâtre, le 3 décembre 1947, que le talent de Marlon Brando (1924-2004) éclate avec une prestation époustouflante dans Un tramway nommé Désir. Dont il ressortira essoré après 855 représentations et deux ans non-stop de présence sur les planches à Broadway. À tel point qu’il s’offrira ensuite une longue pause à Paris, avant de conquérir le cinéma. Ce sera notamment avec C’étaient des hommes.
Mais la gueule d’ange se fissure déjà et laisse apparaître le côté sombre de l’homme. Il ne s’aimait pas, relèvent plusieurs de ses biographes. Instable émotionnellement, il multiplie les conquêtes. Dans son lit défilent aussi bien des hommes que des femmes. Rien ne l’arrête: James Dean, Rock Hudson, Burt Lancaster, mais aussi Marlene Dietrich, Ava Gardner...
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