Polars d'été, la preuve par trois
La meute
A l’heure où l’extrême-droite progresse un peu partout en Europe, ce thriller sorti au printemps prend encore une autre résonance. Autant dire qu’Olivier Bal, un des auteurs francophones qui comptent aujourd’hui, a visé juste. Avec à la base deux enquêtes très différentes, liées pour l’une aux meurtres de notables, pour l’autre à celles de réfugiés à Paris. Au final, on se retrouve plongé dans l’univers des fachos dangereux réunis en une véritable meute de loups. Un polar d’une efficacité rare, tranchant et glaçant.
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7 m2
Tout a une fin. Même les enquêtes du département V et de son chef Carl Mørck. L’aventure aura été belle toutefois avec plus de 28 millions d’exemplaires vendus et des traductions dans 42 langues. Des chiffres impressionnants qui vont encore augmenter avec ce dernier opus où Carl va vivre le pire cauchemar d’un flic. Être enfermé en prison au milieu de détenus qu’il a contribué à enfermer. Pire. A l’extérieur, une organisation a mis sa tête à prix et des détenus ont pour mission de l’assassiner, avec la complicité de gardiens. Notre enquêteur choc sauvera-t-il sa peau et établira-t-il son innocence, avec l’appui de ses collègues du Département, Assad, Rose, Gordon, sans oublier l’élue de son cœur, Mona ? Construit avec une minutie d’horloger, ce polar offre un suspense de tous les instants. Oui, on n’aimerait pas être à la place de Carl, dans cette cellule de 7 m2.
A corps perdus
Dans un tout autre genre, Céline de Roany nous offre un polar à l’atmosphère lourde pour ne pas dire oppressante. De retour aux affaires à la PJ de Nantes, après une longue période de mise à pied, Céleste Ibar a trouvé l’harmonie dans son foyer, avec sa compagne médecin. Mais la mort brutale d’un adolescent, grand espoir du football français, vient tout bouleverser. Qui l’a battu à mort et lacéré le visage ? Et pourquoi des photos de sa petite amie dénudée empoisonnent les réseaux sociaux ? Plus la policière avance dans son enquête, plus elle se heurte à l’homophobie de certains. Quant aux secrets de famille, ils peuvent s’avérer encore plus sombres qu’imaginés. La noirceur de l’humain est parfois sans limites ! Un polar là aussi remarquablement construit qui ne peut pas laisser indifférent. On vous le conseille vivement.