«La crise» s'invite sur scène à Fribourg
Viré par son employeur et largué par sa femme! Il est des matins plus heureux que celui de Victor, le personnage principal de La crise, film de Coline Serreau sorti en 1992. Et pourtant! À partir de cette hypothèse de base, l’auteure avait alors conquis les spectateurs et, parmi eux, le directeur du Théâtre de Carouge, Jean Liermier. Qui a surpris tout son petit monde en mettant en scène pour l’un de ses derniers spectacles – il quittera l’institution en juin 2026 – cette comédie contemporaine. C’est que notre homme est plus connu pour avoir monté du Molière ou du Marivaux.
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Marre des vieilles pièces dites incontournables? Jean Liermier se marre et balaye la remarque du revers de la main. «Pour moi, La crise fait partie des classiques. C’est du grand théâtre, Coline Serreau est aussi douée que Molière ou Marivaux.» Et paf! Il est vrai que l’auteure, à qui l’ont doit aussi au cinéma, par exemple, Trois hommes et un couffin, s’attaque là à une thématique éternelle: l’égoïsme propre à la majorité de l’humanité et la nécessité, finalement, d’aller vers l’autre.
C’est donc ce qui arrive au personnage principal de la pièce, qui se retrouve seul en un claquement de doigts. Et qui s’aperçoit que notre monde est impitoyable: on y côtoie le chômage, la solitude, les inégalités sociales et de genre. «Tout le monde ne pense qu’à soi. Y a que moi qui pense à moi», se plaint Victor, qui découvre au passage qu’il ne vaut pas mieux...
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