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Culture

La BD fait sa rentrée pour les cancres

Jean-Marc Rapaz, Journaliste - mar. 03/09/2024 - 11:45
Avis aux élèves distraits qui boudaient les cours d’histoire. D’une manière parfois ludique, en tout cas facile d’accès, la bande dessinée s’intéresse à des pages de notre passé souvent ignorées. Et c’est passionnant!
interlude planche
© @DR Dargaud 2024

Interlude

La BD remplace-t-elle parfois un bon livre d’histoire ? Eh bien oui. Ainsi, vous ne le saviez sans doute pas, il était interdit de fabriquer des pianos aux États-Unis durant la seconde Guerre mondiale. A partir de 1941, Les métaux nécessaires étaient alors réservés à l’effort de guerre. Mais l’armée a vite compris que la musique était indispensable au moral des troupes embourbées au sol. Elle a donc passé commande à Steinway de milliers de pianos spécialement conçus pour être parachutés sur le front. Sans pieds, de couleur verte et fabriqués avec d’autres matériaux. Une histoire incroyable qui est contée dans cet album où trois fantassins refusent d’abandonner le précieux instrument aux Boches. Au passage, on nous rappelle que les libérateurs ne sont pas toujours conduits en gentlemen avec les femmes. Une page d’histoire, on vous le dit. 

Interlude, Dargaud

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Il était une fois l’Amérique, Une histoire de la littérature américaine : le XXe siècle

Soif de connaissances toujours ? Alors plongez-vous dans ce roman graphique absolument passionnant. Pour les cancres toujours, c’est aussi le moyen parfait de faire plus ample connaissance avec dix grandes plumes de cette Amérique toujours fascinante. Supervisée par deux éditeurs spécialisés, cette encyclopédie dessinée nous permet, à travers ce tome 2, de rencontrer des auteurs comme Hemingway, Fitzgerald, Steinbeck ou encore Kerouac pour ne citer qu’eux. Mieux, les auteurs évoquent aussi le contexte de l’époque, avec en prime des arbres généalogiques évoquant l’influence de chacun de ces écrivains sur leurs successeurs. Vraiment chouette ! En librairie le 12 septembre. 

Il était une fois l'Amérique, Les Arènes



La tigresse bretonne

Fallait pas s’y frotter. Ou plutôt faire couper la tête à son mari sous de fallacieux prétextes dont celui d’être trop riche et trop puissant. Roi de France, Philippe VI va l’apprendre à ses dépens quand la veuve de sa dernière victime, le seigneur breton Olivier de Clisson, va sortir ses griffes. De fait, c’est une véritable rébellion qu’elle va mener épée à la main, d’abord sur terre ferme, puis sur les flots en devenant une pirate redoutée, notamment pour sa cruauté. Moins connue que Jeanne d’Arc, Jeanne de Belleville n’en est pas moins un personnage de l’histoire de France. A ce titre, cet album lui rend un hommage mérité et des plus intéressants.


La tigresse bretonne, Grand Angle


Chiens & Loups, Le temps des ombres

Du polar à l’ancienne avec de vrais salopards dans le Montmartre de 1941. Surnommé Le Turc, Victor, lui, navigue entre deux eaux. Il se compromet à la fois avec les nazis, les truands, les résistants et a même une maîtresse dans la Gestapo. Mais son double jeu, qui semble gagnant, devient de plus en plus difficile à interpréter Et entre les chiens et les loups, notre voyou va devoir choisir son camp. Une intrigue forte, riche qui bénéficie d’un dessin classique du meilleur goût, on ne peut qu’apprécier cette lecture.

Chiens & loups, Glénat




Western Love, Noël en famille

Allez, pour le dessert, une pure fiction western. Avec pour héros Molly et Gentil, un couple mignon d’amoureux qui a pour point commun de flirter avec la loi, n’hésitant pas à franchir la ligne pour s’enrichir rapidement. Ainsi, nos deux hors-la-loi comptent bien s’établir au soleil après avoir pillé une banque. Sur leur chemin, hélas, ils vont retrouver un bébé abandonné auprès du corps de sa mère. Il va falloir retrouver sa famille tout en flinguant joyeusement tous les méchants qui veulent tuer le nourrisson. Et il y en a une ribambelle ! Un dessin sympa, distrayant et une bonne dose d’humour : un album qui se lit facilement, sans prise de tête.

Western Love, Soleil


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