Crimes et déprimes en terre suédoise

Pays tranquille, épargné par la violence et les crimes ? Tu parles. La Suède a droit, elle aussi, a sa part de noirceur, sans même parler des guerres de gangs qui ont littéralement explosé ces dernières années. Auteure d’origine marseillaise et mariée à un local, Johana Gustawsson nous parle cependant d’un tout autre mal dans Les morsures du silence, bien caché derrière des apparences de société bien comme il faut.

Pourtant, tout part d’un « banal » meurtre, celui d’un adolescent retrouvé le crâne fracassé dans le costume traditionnel de la Sainte-Lucie. D’autres vont suivre et rappeler un drame identique survenu 23 ans plus tôt. Le commissaire Aleksander Storm y perdrait son latin sans l’aide d’une enquêtrice française en congé après avoir perdu les siens. Un duo qui va aller de surprise en surprise, tissant les liens entre un sombre passé et aujourd’hui.

Une maille après l’autre, la romancière confectionne un drame d’une incroyable intensité où l’on se demande si l’innocence existe encore dans cette société à l’aspect polissé. Mais derrière les apparences, l’être humain reste capable du pire même en Suède.

Les morsures du silence, Éditions Calmann Lévy