Chattam réussit sa prise d’otages
Ses fans de la première heure seront-ils déçus à la lecture de Prime Time, le tout nouveau bébé de Maxime Chattam ? C’est que cette fois ce maître du thriller français a manifestement oublié sa noirceur habituelle, frustrant au passage les amateurs de sensations (très) fortes. Mais, disons-le d’emblée, à défaut d’angoisser les lecteurs les plus sensibles, l’écrivain nous livre un ouvrage totalement addictif, de la première à la dernière page.
Imaginez, un homme masqué et armé surgissant en plein journal de la première chaîne télévisée de l’hexagone. Une prise d’otages en direct qui va vite tenir en haleine l’hexagone et le monde entier. La négociation s’annonce d’autant plus ardue que l’homme semble avoir tout prévu. Et qu’il refuse de discuter avec la police, privilégiant le dialogue avec la chef d’édition du JT, Charlène. Au fil des heures, la situation empire, les dirigeants de la chaîne ne faisant rien pour faciliter le travail des forces l’ordre. Et pour ne rien arranger, le GIGN apprend que la femme et la fille du présentateur sont aussi victimes d’un kidnapping.
Une prise d’otages, certes remarquablement maîtrisée, l’intrigue peut sembler légère pour tenir sur la longueur. Mais Maxime Chattam ne lâche pas le lecteur un seul instant, suivant les enquêteurs qui cherchent à mettre un nom sur les malfrats et des politiciens qui entendent juste se dégager de toute responsabilité. On vous dit, c’est passionnant et quand même stressant, aussi bien pour les flics que pour Charlène. Du grand Maxime Chattam.
Prime Time, Éditions Albin Michel
