Bernard Werber, l’écrivain qui n’a peur de rien
Libre-penseur, visionnaire ou auteur perché ? A priori, il faut être ouvert d’esprit pour accepter le postulat de base du dernier roman de Bernard Werber : La valse des âmes. Imaginez que Eugénie Toledano, son héroïne, combat les forces du mal en pratiquant l’hypnose régressive qui lui permet de revivre ses vies antérieures. Pas un petit voyage hein( !) puisque la jeune femme nous fait voyager avec elle de la préhistoire à l’Égypte ancienne en passant par la Grèce antique où elle se retrouve tout simplement dans le corps et la tête de Pythagore, pardonnez du peu.
Faut-il avoir fumé de l’herbe à chats pour adhérer à cette fiction ? Pas forcément : on doit reconnaître à Bernard Werber un réel talent de conteur, capable même de nous emmener dans l’invraisemblable. Certes, les esprits chagrins lui reprocheront certaines longueurs, mais son enthousiasme permet de passer les écueils et de vouloir à tout prix connaître le dénouement de ce parcours intérieur, chemin qu’il pratique lui-même grâce à l’hypnose régressive. Convaincu, l’écrivain est d’ailleurs en tournée avec son spectacle, Voyage intérieur, qui fait salle comble un peu partout, y compris à L’Olympia. Un show qu’il qualifie lui-même d’OTNI, à savoir Objet théâtral non identifié. C’est fou, non ?
La valse des âmes, Éditions Albin Michel