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Culture

40 ans après, la version BD de «l’affaire Grégory»

Guillaume Arbex, Journaliste - dim. 01/12/2024 - 15:53
Le 16 octobre 1984 disparaissait tragiquement Grégory Villemin dans l'Est de la France. Quarante ans et des dizaines de milliers de pages de dossiers d'instruction n'ont toujours pas fait la lumière sur ce crime. Le père de la victime est intervenu dans l'écriture de la BD «Grégory».
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Couverture de la BD consacrée à l'affaire Grégory, déclenchée par la mort du garçonnet de 4 ans en octobre 1984. © DR

Qui ne se souvient pas de «l’affaire Grégory»? De ces images d’un garçonnet de 4 ans sorti mort des eaux glacées de la Vologne, dans l’est de la France, le 16 octobre 1984, prémices d’un fait divers à rebondissements? Une enquête aux innombrables ratés, une presse aveuglée, une famille de clans pourrie par la jalousie et ivre de vengeance. Un feuilleton judiciaire et médiatique qui hante encore la France, 40 ans après les faits.

Autant le dire d’emblée – attention spoiler –, les près de 150 pages de la bande dessinée Grégory qui marque ce triste anniversaire ne permettent pas davantage que celles - par milliers - du dossier d’instruction et des nombreux «livres-enquêtes», ou que les dizaines d’heures de documentaires et autres séries, de résoudre cette affaire, à ce jour non élucidée.

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C’est la version du père de Grégory qui est livrée ici. Et pour cause: c’est Jean-Marie Villemin lui-même qui est à l’initiative de ce «roman graphique» qui fait la part belle à son procès pour l’assassinat de Bernard Laroche, son cousin soupçonné d’avoir tué le garçonnet. L’affaire Grégory n’en est pas moins restituée de manière complète, construite comme un polar par Pat Perna et Christophe Gaultier. Si la ressemblance de certains personnages avec les protagonistes de l’époque ne saute pas aux yeux – à dessein? –, les tons et couleurs donnent à l’ensemble une ambiance prenante. à l’instar d’une autre BD sur l’affaire, Le Corbeau.

L’intérêt du livre réside aussi, et pour beaucoup, dans les deux pages de préface signées du même Jean-Marie Villemin. Dans un texte cinglant, le papa du bambin règle ses comptes sans détour, fait part de ses regrets, rend hommage à son épouse Christine et honore avec émotion la mémoire de son fils. En attendant qu’éclate la vérité. Un jour. Peut-être.

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