Un nouvel atout pour le maintien à domicile

Entre la référente et les membres de son groupe, tout se passe dans la bonne humeur, le but restant d'aider au maintien à domicile. © DR
Pro Senectute Vaud teste actuellement un projet pilote: l’introduction de référentes sociales itinérantes. Qui pourraient améliorer l'accompagnement professionnel des seniors désireux de vivre le plus longtemps possible dans leur logement.
Pouvoir rester dans son domicile ou dans son quartier pour vieillir en adaptant son lieu de vie à ses besoins ou en déménageant dans un appartement protégé, c’est bien… mais cela ne suffit pas. Parce qu’il est nécessaire de maintenir et de créer des relations sociales, Pro Senectute Vaud et le canton de Vaud conduisent pour un an depuis le mois de mai une expérience pilote qui pourrait améliorer notre façon d’envisager l’avenir: la prestation de référentes sociales itinérantes.
«Pour que les aînés puissent vivre chez eux dans les meilleures conditions, explique Marc Favez, responsable Habitat et Travail Social à Pro Senectute Vaud, il faut tenir compte de l’aspect architectural du problème, mais aussi de l’accompagnement permettant de préserver les liens dans son environnement. C’est là qu’intervient la référente sociale itinérante dont la tâche est l’objet de ce projet pilote.»
A Roche (VD), Isabelle Bersot est l’une des quatre référentes sociales qui font partie de l’expérience. Chaque semaine, elle se rend aux Agittes, deux immeubles disposant de logements adaptés où tout a été conçu pour faciliter la vie et les contacts. Le lundi après-midi et le jeudi, Isabelle investit le local communautaire aménagé au rez-de-chaussée de l’un des bâtiments et en ouvre largement les portes pour accueillir les seniors qui le souhaitent: «Je propose des activités en fonction des demandes, et un repas préparé en commun auquel un groupe fidèle de sept à huit personnes dont la moyenne d’âge est d’environ 78 ans, participe régulièrement. Mais je suis référente pour 12 à 15 personnes. Bien sûr, rien n’est imposé. Celles qui préfèrent rester chez elles peuvent recevoir ma visite si elles le désirent. Il n’y a aucune contrainte, tout est naturel, chacun vit sa vie comme il le veut. A force de se rencontrer, la communauté prend le relais, crée des liens, et il existe une entraide entre voisins.»
«Pour vieillir sans rupture»
Les locataires des Agittes ne sont pas les seuls, à Roche, à bénéficier de la présence de Isabelle Bersot, à l’exemple de Madame Ralini, 96 ans, habitant en haut du village. Véhiculée par la référente sociale, elle profite, elle aussi avec bonheur, de ces rencontres et de ces activités, tout en continuant à vivre paisiblement à son domicile. Les personnes habitant à proximité d’un logement protégé sans avoir la possibilité ou le désir d’y emménager peuvent, comme elle, bénéficier de l’accompagnement d’une référente sociale de l’opportunité de participer aux animations et aux repas organisés dans le local communautaire.
Le but avoué de cette manière d’envisager l’avancée en âge est de permettre de rester chez soi aussi longtemps que possible, sans être isolé. Outre le fait que le fil de l’existence ne subit pas de cassure traumatisante, les coûts engendrés par les services des référentes sociales itinérantes sont très inférieurs à ceux d’un EMS rappelle Marc Favez: « Avec le vieillissement démographique, une telle alternative permettra de retarder, voire d’éviter, une entrée dans un EMS, et ainsi de réserver ceux-ci aux personnes pour qui ces structures sont indispensables. Selon la philosophie du projet, l’idéal serait qu’il n’y ait pas de rupture entre le 3e et le 4e âge, et que, discrètement accompagnés par la référente sociale itinérante, les gens puissent continuer à avoir des activités sociales, bénévoles et de loisirs, quelles que soient leurs envies, leur forme physique et les événements de la vie auxquels ils peuvent être confrontés. Ce que nous voulons faire à Pro Senectute Vaud, c’est agir sur les déterminants sociaux de la santé, pour éviter le rationnement des soins, parce que le vieillissement démographique fait que l’on aura besoin de l’un et l’autre…»
Durant la phase expérimentale de ce projet, la prestation des référentes sociales itinérantes est offerte. Quant aux frais de participations aux activités communes, ils peuvent être pris en charge pour les bénéficiaires des prestations complémentaires.
Martine Bernier
Des bons-cadeaux utiles sous le sapin!
Pour Noël, Pro Senectute Arc Jurassien vous propose d’offrir à vos proches seniors des présents personnalisés qui les accompagneront dans leur quotidien sous forme de bons-cadeaux survolant tous les domaines d’activités sportives, culturelles et de loisirs. Un bon de 20 francs donnera ainsi accès à quatre randonnées, tandis qu’un autre de 50 francs permettra de profiter de trois sorties culturelles, alors que celui de 100 francs représentera, par exemple, un semestre d’abonnement à un cours de gym, de tai-chi ou aux Cyberthé. Outre ces activités ludiques, la gamme des services fait également partie des présents possibles. Les bons concernent dans ce cas une souscription aux repas à domicile ou à différentes aides administratives et fiscales comme le remplissage de sa déclaration d’impôt.
C’est la première fois que Pro Senectute Arc Jurasien met en place l’offre des bons-cadeaux de fin d’année. Une bonne idée à glisser dans la hotte du Père Noël!
M. B.