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Santé & Bien-être

LSD, les 80 ans du premier «trip»

Nicolas Verdan, Journaliste - sam. 01/04/2023 - 00:00
En 1943, le chimiste bâlois Albert Hofmann découvre la drogue la plus controversée d’Occident. Utilisé à toutes les sauces, puis banni, le LSD retrouve aujourd'hui un usage médical dans le traitement des dépressions sévères.
LSD, les 80 ans du premier «trip»
Albert Hofmann, probablement dans les années 1930, dans le laboratoire de l'usine St. Johann de Sandoz SA à Bâle.  © N.N./Firmenarchiv Novartis

Au scrabble, le mot LSD n’est pas valide. Dans le langage courant, ces trois consonnes ont en revanche un effet puissamment suggestif. Synthétisé en 1938 dans les laboratoires de l’entreprise pharmaceutique Sandoz, à Bâle, le LSD (de l’allemand LysergSäureDiethylamid, diéthylamide de l’acide lysergique), devient cinq ans plus tard l’une des drogues les plus phénoménales d’Occident. Un puissant hallucinogène dérivé de l’ergot de seigle qui va chambouler la génération du baby-boom, stimuler la recherche en psychiatrie, exciter la CIA, faire partir en transe la jeunesse et donner des sueurs froides à l'establishment. 

Tout commence l’après-midi du 16 avril 1943, à Bâle, dans le laboratoire d’un chimiste de l’entreprise pharmaceutique Sandoz. Albert Hofmann (1906-2008) manipule quelques milligrammes d’une substance tirée d’un parasite des germinées sur lequel il s’était déjà penché peu avant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il travaillait sur la pression sanguine. Lorsqu’il l’avait donnée aux animaux de laboratoire, elle n’avait...

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